On construit de moins en moins de logements neufs dans l’hexagone, et ce depuis 2017. Force est de constater que le secteur de la construction continue en 2019 de pâtir d’une baisse significative même si l’activité se maintient. Le secteur de l’immobilier neuf connaît actuellement un ralentissement et affiche des chiffres en demi-teinte, ce qui inquiète les différents opérateurs du marché. Focus sur cette conjoncture baissière et éléments de réponses.
Un recul qui se poursuit
Si l’on note une diminution portée à près de 8% pour la construction de logements neufs au premier trimestre 2019 pour les mises en chantiers, le secteur subit une des plus mauvaises performances enregistrée depuis une quinzaine d’années.
Ce sont les maisons individuelles et logements collectifs les plus fortement impactés, ce qui va à l’encontre des attentes du secteur puisque l’Etat avait annoncé vouloir redynamiser l’offre… Quelques données chiffrées expriment naturellement le déclin sensible auquel le marché est aujourd’hui exposé : 100 600 permis de construire ont été délivrés durant le premier trimestre 2019, ce qui correspond à une diminution de 8,9% par rapport à cette même période en 2018. Le nombre de mises en chantiers affiche également un score baissier, avec un recul de 7,8% et 90 300 autorisations accordées. Les promoteurs sont donc mécontents car les perspectives de croissance sont remises en cause.
Une activité qui tourne malgré tout
Notons que les BTP (Bâtiments Travaux Publics) ne sont pas en mesure de se plaindre pour l’heure, car les carnets de commandes sont remplis. Le secteur maintient une activité satisfaisante, en tous cas jusqu’à l’automne prochain. Rappelons pour mémoire que le bâtiment emploie 1,7 million de personnes (source INSEE). Et comme l’affirme M. Jacques Chanut, président de la FFB (Fédération Française du Bâtiment), on constate une « activité d’un bon niveau », et pour l’emploi du secteur on note que « les perspectives restent positives malgré un tassement important ». Les artisans et entreprises de moins de dix salariés peuvent se rassurer pour encore six mois; ce qui n’est pas le cas des entreprises employant plus de dix salariés, victimes de l’effet inverse.
Un climat préoccupant
Beaucoup de niches fiscales existent dans l’immobilier et tous ces avantages ont pour vocation d’inciter à investir.
Les projets de réformes actuellement au coeur des réflexions des décideurs pourraient avoir des conséquences évidentes sur le comportement d’achat des consommateurs mais aussi en amont sur les programmes initiés par les professionnels. La suppression de la TVA (Taxe à Valeur Ajoutée) à 10% sur les travaux de rénovation notamment, ou le dispositif Pinel – mis sur la sellette – pourraient contribuer à encourager la baisse générale du marché. La hausse des prix des matériaux de construction a aussi sa part à jouer dans ce climat délicat, puisqu’elle implique une réduction des marges des constructeurs. Sans oublier que le gouvernement actuel a déjà significativement réduit la voilure avec la suppression des aides comme l’APL accession (Aide Personnalisé au Logement) et le recentrage du PTZ (prêt à taux zéro) aux zones considérées comme tendues… Ces éléments, combinés les uns aux autres, freinent l’activité. En outre, la perspective des élections municipales de 2020 intensifie la frilosité des élus locaux à se manifester sur ce volet. Seul point positif dans ce tableau : les taux restent bas, et cela devrait permettre à nombre de Français d’investir.
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